Ta voix résonne dans les battements de mon coeur. [ft Yoki]

A Tifley, la capitale de Lubra le pays du Trèfle, se tenait au bar près de l'hôtel de ville un concert. Comment ça, vous ne le savez pas? Le patron du bar avait demandé au Valens d'animé son local avec de la musique. Évidement, ils avaient accepté avec une certaine résignation, ordonnant à Yoki de jouer parfaitement un morceau de son choix: Kiki venait de partir. Yoki, de bonne grâce, accepta: ce n'était pas tout les jours que ses parents l'autorisaient à participer à ce genre d’événement.

Montant sur l'estrade improvisé, il s'installa sur le tabouret du piano, le réglant à sa taille. Puis, il enleva ses gants blanc, et commença à pianoter. Ses doigts glissant sur les touches noires et blanches, Yoki interpréta "Lacie", une musique qu'il avait lui-même composé. Ses parents, qui ne connaissaient pas ce morceau furent surprit. Mai si Kiki avait été là, il aurait sans doute été grognons: il était sans doute le seul à connaître cette mélodie jusqu'à présent.

Les notes défilaient, et la musique continua. Au bout de quelques temps, on entendit une douce voix chanter., suivant le piano, au grand étonnement des spectateurs et de Yoki lui-même. Personne ne devait chanter en même temps, et cette voix lui était inconnue.  Cependant, il ne pouvait pas de permettre de s'arrêter en plein milieu, alors il continua et la voix également.  


Quand le piano s'arrêta, la voix également. Il eut un silence, puis des applaudissements, de grand applaudissement. Yoki, souriant salua le publique, avant de se diriger vers la voix. Habillé de son éternel veste verte, d'un pantalon blanc et de chaussure de cheval noir et blanche, il remarqua que la voix était en faite une jeune fille un peu plus jeune que lui. Elle portait une robe légère ne lui permettant pas de se protéger contre le froid naissance en ce mois de décembre et n'avait pas de chaussures.

-Ta voix est magnifique! Tu chantes depuis longtemps? demanda Yoki d'une voix entrainante. Je suis Yoki, Yoki Valens, et toi? Mais ne reste pas comme ça, tu vas tomber malade! Viens, je vais te donner une veste!

La jeune fille faisait un sourire contrit, comme désolé; et Yoki fronça les sourcils. Qu'est ce qu'elle avait. Il ouvrit la bouche, mais avant de pouvoir parler, il fut coupé par l’inconnue, l'ayant devancé. Le pianiste eut alors le loisir d'écouter les premières paroles qu'elle lui adressait depuis leur rencontre. Yoki pouvait être bavard et il en avait pas forcément conscience. De ce fait, les gens pouvait se retrouver quelque peu...déconcerté, surtout chez les Trèfles.

Parallèlement, on pouvait déjà entendre une nouvelle mélodie. C'était une sonate pour flûte et piano d'un compositeur qu'aimait beaucoup Yoki: Hayden. Du coin de l’œil il pu voir ses parents écouter le morceau que jouait...son oncle? grand cousin? Même lui il ne savait plus: à dire vrai, Yoki l'avait rarement vu. Dans tous les cas, ses parents n'étaient même pas venu le féliciter pour sa prestation comme ils le faisaient comme Kiki. Rien qu'en y pensant, Yoki grimaça. Quand aurait-il enfin leurs reconnaissance?

Yoki éclata de rire: il a toujours eut le mot pour rire, allant des blagues vaseuses aux jeux de mots quelques peu...étranges. Faisant le pitre à la maison dans l'espoir d'être remarqué, et le clown en classe pour égailler l’ambiance, on pouvait le qualifier de "bouffon" pour les plus méprisant, de "perturbateur" pour les plus sérieux, ou bien de "farceur" pour les plus laxiste. Mais en réalité, ceux qui savaient percer le masque de Yoki savaient qu'il y avait beaucoup plus.

Yoki redevint soudainement beaucoup plus sérieux. Mais ceux qui le connaissaient, savaient qu'il n’hésiterait à sortir une autre blague si l'occasion se présentait. Un vrai gigolo, mais un gigolo intelligent et rusé. Jamais les enfants venaient dans ce bar sans une personne de la famille: question de tradition; les seuls gamins présents était ceux des habitués, comme les Valens qui participaient souvent aux concerts organisés.  

Se courbant, comme s'il saluait un publique du haut d'une scène de concert, Yoki se voulait comique, même si ça faisait sans doute rire que lui. Il était sans doute très différant de ses autres compères Trèfles, avec ses mimiques comiques et son air jovial: eux, d'habitude si sérieux, ne comprenaient souvent pas comment il pouvait être si extraverti. Cependant, ceux le connaissant un minimum savait qu'il fallait se méfier de lui: il était malin et utilisait parfois des stratégies pas forcement très...légale.    

Yoki se dirigea vers le comptoir, et demanda un thé au barman. Il le servit rapidement, paya, et ramena le thé à la jeune fille. Le bar était de l'autre côté de la pièce:  il dû traversé le publique agglutiné devant l'estrade improvisé par deux fois. Il faillit même tomber, mais heureusement, le contenu de la tasse était resté intacte: Kiki aurait fait mieux, j'en suis sûr! pensa Yoki.  

Yoki n'avait pas pu s'en empêcher: il avait continué sa comédie. Pour son plus grand malheurs? Pour son plus grand bonheurs? Il ne pu s’empêcher de sourire, bien que ses parents auraient sans doute grimacer: ils avaient leur propre vision de l'honneur et de la dignité, une vision typiquement héréditaire et familiale, que Yoki avait toujours eut bien du mal à assimiler. C'était une vision très aristocratique, et il avait bien dû mal à s'y faire. Mais, il avait trouvé une parade très efficace: la comédie. Il était, sans se vanter, plutôt doué dans ce domaine et avait appris cet art au sein même de la famille: toujours "détesté", il avait dû trouver une solution pour être vu comme son frère, sa sœur, ses cousins etc.

De toutes les personnes qu'il avait rencontrées jusqu'ici, Ayame était bien la seule eyant un problème familiale. Les adultes aimaient beaucoup leurs enfants et avait plus tendance à les surprotéger (à leurs façons) qu'à les traiter comme des insectes. Coup de chance? Ou bien l'oeuvre du destin?

Ce n'était pas possible. Comment la famille peut rejeter sans honte sa propre fille à voix haute? Même lui, qui subissait un rejet plus ou moins volontaire de la part de sa famille, n'avait jamais eu à entendre à haute voix qu'il ne "faisait pas partie de la famille". Bien qu'il subissait un rejet d'un autre ordre, il fut prit de colère et serra les points. Même chez lui on ne voulait pas sa mort. Soudain, il remarqua qu'Ayame pleurait, et sa colère naissante retomba presque aussitôt. Il n'aimait pas voir les gens pleurait, et puis elle était plus jolie quand elle souriait. Il porta sa main à sa joue et essuya les larmes qui perlaient. Puis, il retira rapidement sa main, comme s'il s'était brûlé. Il n'avait pas l'habitude d'être aussi affectif.

Ô oui! Kiki était bon en tous. Il l'avait assez bien démontré depuis son plus jeune âge. Il était bien meilleur que Yoki, et même lui le reconnaissait. Peu importe ses efforts, jamais il n'avait su le dépasser. Yoki soupira. Comme il aimerait que ses parents reconnaisse sa valeur à lui aussi! Mais il savait que c'était impossible, pas maintenant, pas encore. Il eut un rire désabusé. Ce fut une chance qu'il ait pu jouer aujourd'hui.